ILS AVAIENT TROUE LE CHEMIN QUI MENE A DIEU
- Vous avez dit : "Après six mois que je suis arrivé ici, j'ai eu envie de partir... Si ça n'avait pas été le fait de Jésus‑Christ, je serais reparti." Pourquoi avez‑vous eu envie de partir après six mois ?
C'est‑à‑dire que j'ai trouvé ces gens menant une vie qui était de nature à les unir à Dieu et que peut‑être en apportant d'autres idéologies ; on allait perturber leur système habituel d'union à Dieu.
‑ Vous aviez peur de les casser, quoi...
De les casser, oui... et qu'en les cassant dans leur vie habituelle ça risque d'apporter un changement aussi dans leur relation avec Dieu.
‑ Vous avez découvert qu'ils n'avaient pas besoin de vous, au fond ?
J'avais vu qu'ils n'avaient pas besoin de moi. Que j'avais besoin d'être chrétien, moi, pour trouver la route qui va à Dieu, mais eux ils 1'avaient trouvée. Ils l'avaient trouvée dans leur système.
Vous allez à la montagne, ils ne vous disent pas : "On nous a dit comme çà." Ils vous disent : "C'est Dieu qui nous a dit de faire le sacrifice, c'est Dieu qui nous a dit de faire ça", c'est pourquoi ils n'admettaient pas que dans la montagne quelqu'un reste sans offrir un sacrifice à Dieu... ou bien quand on fait le sacrifice à Dieu que personne ne vienne au sacrifice. Alors ils l'exilent, ils ne le tuent pas, mais ils le vendent aux musulmans.
‑ Et alors le fait de Jésus-Christ... ?
Le fait de Jésus‑Christ, pour moi, c'est que Dieu est notre père, que Jésus se présente comme fils de Dieu, donc c'est notre frère. Dieu nous a révélé que cette paternité divine a déjà existé avant nous, que Dieu devient père. Ce n'est qu'en leur parlant de Jésus-Christ qu'ils comprendront davantage leur relation à Dieu comme père, et que Jésus-Christ explique davantage notre union avec le Bon Dieu... quand Jésus‑Christ dit : "Dieu est en moi, moi je suis dans mon père, mon père est en moi"... Eux ils croient ça aussi : que Dieu agit en nous, que nous marchions avec Dieu, mais c'est pour leur montrer que ceci s'est réalisé mieux chez un être, chez un homme comme nous. Pour moi, je ne vois aucune différence si Jésus était incarné dans un Mouyang ou un Mada ou un Bakoko ou n'importe quel homme ici.
Pour moi c'est l'incarnation du Dieu dans un homme, comme je disais : "je suis le fils de l'homme". Pour moi c'est l'humanité qui a été incarnée, et cette notion devrait être aussi connue.
‑ C'est ça qui vous donne la force d'aller marcher dans la montagne ?
Oui il faut leur montrer ça, et leur montrer notre union à Dieu plus parfaite par un homme comme nous, quoi !