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ATTITUDES MISSIONNAIRES

Inculturation et respect de celui a qui on s'adresse :

On dit en Afrique que l'étranger qui apporte un poulet doit le laisser tuer et préparer par la maîtresse de maison… Ainsi il faut accueillir l'Africain et ce qu'il vous servira et même lui laisser le plaisir de vous  préparer et de vous servir à sa façon ce que vous lui apporterez. En d'autres termes, vous qui voulez aller en Afrique, ayez un grand esprit d'accueil sur la base d'un grand renoncement à vous-mêmes. En accueillant l'Africain, l'Africain vous accueillera et par le fait même accueillera Celui qui vous envoie vers lui dans la foi. Saint Paul dit que le juste vit dans la foi. A ce propos je peux dire que l'Africain est de par sa nature assez bien disposé à cette vie, car on peut dire que sa vie il la vit dans sa foi en Dieu, sa foi aux esprits, sa foi aux forces de la nature. (Session départ Fidei-Donum 1972)

Fier de mes ancêtres :

Moi je suis plutôt fier de mes ancêtres, d'être parvenu par eux-mêmes à une si haute conception de l'être divin que, non seulement ils ne confondirent ni même identifièrent à un des éléments qui les étouffaient depuis des millénaires en le plaçant non seulement au-dessus de leurs cimes mais même au-dessus des nuages qu'ils apercevaient presque vivants là-haut. (Session départ Fidei-Donum 1972)

Dieu aime les païens :

En repassant les jours de cette année qui s’en va, je ne puis m’empêcher de reconnaître et de dire que « Dieu aime les païens ». Ils sont eux aussi et individuellement « créés par Dieu à son image et à sa ressemblance ». Ils sont eux aussi créés perfectibles et la terre que Dieu a donnée aux hommes leur appartient également. Dieu ne veut pas que les païens vivent dans l’ignorance comme des aveugles et dans la misère comme le pauvre Lazare. (Journal de bord)

Grec avec les Grecs…

Je partirai demain à Maroua. C’est dommage car cela me privera de l’occasion de voir la fête-Dieu chez les Mouyangs. A leur dieu de sang humain. Aujourd’hui même ils ont logé une lance dans les flancs d’un Foulbé. Raison : les Mouyangs ont dit au berger Foulbé de ne pas faire entrer tout son troupeau dans un point d’eau à leur usage. Le Foulbé est passé outre la recommandation... La lance, me dit-on à l’hôpital, a effleuré les poumons.

Tout cela est contraire à Notre Seigneur. Pardonne-nous Seigneur car nous ne savons pas ce que nous faisons. (Journal de bord, 1974)

Cherchons Dieu en toute choses :

Ici, chez les Kirdis, il y a deux maîtres : Jigla (Dieu) et les Flas (les Flas ce sont les esprits). Tout le bien vient de Jigla ; tout le mal vient des Flas : ce sont eux qui donnent mal à la tête, au ventre, aux articulations... Ils entrent dans le corps comme le ver de Guinée. Pour les faire sortir, on va trouver le sorcier, on offre un sacrifice ; après seulement on va à l’hôpital. L’essentiel est de faire sortir le Fla, les médicaments sont secondaires. Il ne faut pas dire : les gens des montagnes sont stupides. Les Blancs, avant, croyaient aussi aux Flas. Quand on amenait des malades à Jésus-Christ, on accusait le démon : celui des rhumatismes, de l’épilepsie, de la fièvre... toujours on donnait la responsabilité aux esprits mauvais. Jésus qui est la vérité a débarrassé les Blancs de ces idées fausses. Maintenant ils savent que les maladies sont les affaires de leur propre corps. Les démons et les Flas cherchent à nous tromper ; leur attribuer les maladies, donc les supplier de nous en délivrer, c’est leur rendre l’honneur que l’on doit à Dieu. Ils veulent nous embarquer dans la pirogue du mensonge pour nous éloigner de Dieu. Soyons pour la Vérité ; elle sauve. Cherchons Dieu en toutes choses. Il est dans la guérison, donc soignons-nous, dans les richesses, donc cultivons bien. Dieu est au-dessus de toutes choses, non en avant. Soyons-lui unis tout au long de nos actions. » (Homélie aux chrétiens et catéchumènes, 08 sept 68)

Relations amicales avec les malades :

L'hôpital nous fournit un champ d'apostolat extraordinaire aussi, depuis le Docteur Maggi jusqu'ici. Quand je suis là, je visite tous les malades hospitalisés et les salue tous individuellement, une fois tous les jours, sans aucune distinction. Je n'y fais pas de catéchisme, sauf lorsqu'il faut pour quelqu'un (catéchumène….)

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